Actualités des projets urbains | 29.01.2019

Le Collège communal de la Ville de Namur a donné un avis favorable pour l’extension du Parlement de Wallonie. Une bonne nouvelle qui devra néanmoins respecter une condition, celle de ne pas bloquer la rue Notre Dame durant le chantier pour des questions de mobilité mais aussi, pour ne pas gêner les commerces et habitants du quartier. La décision finale quant-à-l'obtention du permis reviendra néanmoins au fonctionnaire délégué. 

Les travaux devraient commencer en janvier 2020 et se clôturer en juin 2022.

Pour rappel, ce projet d’extension du parlement de Wallonie, à l’étude depuis 2010,  répond à de multiples besoins :

  • améliorer les conditions d’accueil des citoyens, en ce compris des personnes handicapées ;
  • permettre le développement et mieux structurer l’activité parlementaire ;
  • accroître l’utilisation des surfaces disponibles ;
  • offrir plus d’espaces de travail aux agents du Parlement ;
  • fournir un bâtiment à consommation d’énergie quasi nulle afin de répondre aux exigences relatives aux bâtiments publics fixées par l’Union européenne.

Dans l’élaboration de ce projet, plusieurs enjeux urbanistiques importants ont été pris en compte :

  • le respect du centre ancien protégé ;
  • le maintien du recul du front bâti de l'avenue Baron Huart ;
  • la restructuration de l'îlot en deux ailes parallèles aux voiries, constituées de bâtiments neufs et rénovés, autour d'un jardin-patio ouvert et orienté sud-ouest ;
  • la sobriété de traitement des façades par l'emploi d'un matériau commun aux bâtiments anciens et aux interventions contemporaines : la terre cuite ;
  • la verticalité typiquement urbaine dans la composition des façades, par leur habillage de claustras contemporains en terre cuite et l’alternance des fenêtres ouvrantes.

Des enjeux paysagers ont également dû être respectés :

  • prise en compte de la vue sur la Meuse depuis les bureaux et les salles côté sud, boulevard Baron Huart ;
  • prise en compte de la visibilité des toitures depuis la Citadelle : elles sont traitées comme une cinquième façade.

Ce projet d’envergure a nécessité le rachat de certains bâtiments adjacents pour ensuite permettre leur rénovation. Par ailleurs, d’autres bâtiments seront démolis et reconstruits pour y aménager notamment de nouvelles salles de commissions, des espaces de bureaux supplémentaires et le siège de la présidence.

D’autres chantiers viendront compléter le projet :

  • la rénovation de la cour intérieure du "Saint-Gilles";
  • la construction d’une jonction piétonne souterraine entre l’actuel parlement et le futur parking enterré sous le Grognon. 

Le coût total de la Maison des parlementaires est estimé à 10 millions d’euros qui sont dès à présent auto-financés.